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Des partis dénoncent la condamnation de Marzouki à la prison ferme

Le Courant démocrate, Al Joumhouri et Ettakatol ont regretté la condamnation de l'ancien président de la République Moncef Marzouki à la prison ferme.
Les trois partis ont dénoncé, au cours de la rencontre périodique des partis sociaux-démocrates, organisée jeudi à Tunis, la violation méthodique des droits et libertés par travers la comparution des civiles devant les tribunaux militaires et les pressions exercées sur la justice pour l'orienter contre les adversaires politiques.
Dans une déclaration commune, les partis ont également dénoncé la multiplication des procès ciblant les bloggeurs affirmant leur entière solidarité avec l'activiste Meriem Bribri et se disant choqués par sa condamnation à la prison ferme.
Les partis ont par ailleurs, critiqué les décisions prises par la cheffe du gouvernement dans deux circulaires qui viennent d'être publiées. La première concerne la stratégie de communication gouvernementale et la deuxième s'intéresse aux négociations avec les syndicats.
Ces décisions compromettent le droit syndical et le droit d'accès à l'information, regrettent ls signataires qui mettent en garde contre une atteinte aux acquis accomplis en faveur du secteur de l'information, selon la même source.
Sur un autre plan, les signataires ont exprimé leur inquiétude face à l'absence d'une vision claire sur le redressement de la situation économique et financière, s'interrogeant sur le financement du déficit budgétaire au titre de 2021.
Ils ont, aussi tenu à attirer l'attention sur le dépassement des délais constitutionnels pour la promulgation de la loi de finances 2022.
Mercredi Moncef Marzouki a été condamné, par contumace, à quatre ans de prison avec exécution immédiate pour "atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat".

Harak Tounes dénonce la condamnation de Moncef Marzouki à quatre ans de prison

La condamnation à quatre ans de prison de l'ancien président de la République Moncef Marzouki constitue un dangereux précédent qui "menace les libertés" et une ingérence du pouvoir putschiste dans la justice", estime le parti "Harak Tounes al-Irada".
Moncef Marzouki a été condamné, mercredi, par contumace, à quatre ans de prison avec exécution immédiate pour "atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat".
Selon un communiqué du bureau de presse du Tribunal de première instance de Tunis, dont copie est parvenue, mercredi soir, à l'agence TAP, l'affaire d'"atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat" qui concerne l'ancien président Moncef Marzouki, a "nui aux intérêts de la Tunisie particulièrement au niveau diplomatique".
Dans une déclaration publié jeudi, le parti a considéré que l'accusation portée par le ministère de la Justice à l'encontre de son fondateur Moncef Marzouki est fondée "sur sa position à l'égard du coup d'Etat du 25 juillet 2021".
Pour le parti, les procédures judiciaires "suspectes" de cette affaire, qui a été "manipulée par les autorités putschistes" ont été menées "en un temps record pour empêcher Marzouki de regagner la Tunisie".
Il a, dans ce sens, appelé tous les magistrats intègres à "faire front contre les menaces qui guettent l'indépendance de la justice" en Tunisie.
Une enquête a été ouverte, le 15 octobre dernier, par la Cour d'appel de Tunis au sujet des déclarations faites par Moncef Marzouki qui était intervenu le 12 octobre courant sur la chaîne France 24 pour se féliciter de la proposition du Conseil permanent de la Francophonie de reporter le XVIIe Sommet de la Francophonie. Lors de cette émission télévisée, Marzouki s'est félicité d'avoir oeuvré au report de ce sommet.
L'enquête a été ouverte conformément à l'article 23 du Code de procédure pénale et par ordonnance de la ministre de la Justice et suite aussi à l'ordre donné par le Procureur général près la Cour d'appel au Procureur de la République près le tribunal de première instance.

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